Maylis Fontaine est doctorante en psychologie sociale à l’Université Toulouse 2 — Laboratoire CLLE (Cognition, Langues, Langage, Ergonomie). Sa spécialité ? L’étude des comportements face aux jeux de hasard et d'argent. Afin de nourrir sa recherche, la psychologue a élaboré une étude en ligne. Elle nous la présente et revient à cet égard sur son cursus universitaire.
Ludocorpus : « Bonjour Maylis Fontaine. Vous proposez un questionnaire de recherche scientifique au public des lecteurs du Ludocorpus ; l’occasion de retracer votre parcours et d’aborder votre travail de recherche sur le jeu. Quelle est votre formation et comment êtes-vous devenue chercheuse ? »
Maylis Fontaine : « J’ai un parcours un peu atypique pour tout vous dire. J’ai repris mes études pendant mon congé parental pour mon troisième enfant. J’ai suivi toute ma licence en enseignement à distance, puis mes deux années de master en présentiel, à l’Université Toulouse Jean Jaurès. Très concernée par le bien-être de nos aînés et soucieuse de contribuer au développement de connaissances tant fondamentales qu’appliquées dans le domaine de la psychologie, j’ai réalisé, en sus de mon parcours recherche, un stage de professionnalisation au sein de deux établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes et obtenu mon titre de psychologue en 2017. Cette double inscription académique et professionnelle est très importante pour moi, car, de mon point de vue, les connaissances scientifiques sont élaborées dans l’intérêt de la réalité de terrain. J’ai eu la chance de décrocher, dans la foulée, un CDU (contrat doctoral unique) pour pouvoir faire ma thèse tout en étant rémunérée. Je suis rattachée au laboratoire CLLE (Cognition, Langues, Langage, Ergonomie). Il s’agit d’une UMR (Unité Mixte de Recherche) du CNRS dont les travaux relèvent des Sciences Cognitives et couvrent les champs de la linguistique, de la psychologie, de l’informatique, de la philosophie, de l’éducation et des neurosciences. C’est donc une unité de recherche pluri et interdisciplinaire, structurée en trois équipes : “Modèles linguistiques : variations, usages, structures”, “Processus langagiers et cognitifs”, “Cognition en situations complexes”. Je fais partie de la troisième équipe. »
L. : « Vous êtes aujourd’hui doctorante. Quel est le sujet de votre thèse ? Pouvez-vous en tracer brièvement les grandes lignes ? »
M. F. : “Mes travaux de thèse portent sur les spécificités des conduites de jeu de hasard et d’argent liées au vieillissement. Je travaille sur ce sujet depuis ma première année de master, durant laquelle différentes thématiques de recherche nous étaient proposées. Co-auteure d’un livre de règles de jeu de société, plus précisément un jeu de plateau avec des figurines, j’ai tout naturellement été attirée par cet objet de recherche que sont les jeux de hasard et d’argent. Impliquée par ailleurs en tant que bénévole dans une association de lutte contre la maltraitance des personnes âgées et/ou en situation de handicap (ce qui me permet de rester au plus près de la réalité du terrain), mon intérêt pour les personnes âgées m’a amenée à investiguer la question du vieillissement par rapport à cet objet de recherche. Le jeu de hasard et d’argent est une situation complexe de prise de décision face au risque. Je m’intéresse aux processus sous-jacents aux comportements de jeu et plus particulièrement à la façon dont ces processus peuvent varier en fonction de l’âge.”
L. : « Dans le cadre de votre recherche, vous avez conçu un questionnaire en ligne. Quel est le but de cette étude ? Qui peut participer ? »
M. F. : « Effectivement, dans le cadre de mes travaux de thèse, je suis à la recherche d’un grand nombre de participants pour une étude en ligne. Vous indiquer le but précis de cette étude risquerait de biaiser les réponses des participants, je ne peux donc pas vous en dire plus en amont mais les intéressés qui auront participé peuvent me joindre par mail, comme indiqué dans la page de présentation de l’étude en ligne, je répondrai volontiers à leurs questions et leur expliquerai mes hypothèses de recherche. Ce que je peux vous dire, c’est que l’étude s’articule en deux parties et qu’y répondre prend une trentaine de minutes. La première partie consiste à jouer à un jeu de cartes dont le but est de gagner le plus de points possible. La seconde partie correspond à un questionnaire à double entrée et à quelques questions sociodémographiques et sur les habitudes de jeu. Il est important de répondre jusqu’au bout et à toutes les questions. Les réponses incomplètes ne peuvent malheureusement pas être exploitées. Toute personne majeure et ayant une bonne compréhension du français peut participer. Merci d’avance à toutes celles et ceux qui contribueront à cette recherche. »
Contribuez à la recherche sur le jeu en répondant à l’étude de Maylis :