Pourquoi, contrairement à l’Allemagne et au Japon, l’Italie a-t-elle pu participer aux Jeux olympiques de 1948 ? Dans quelle mesure l’héritage du fascisme et de la guerre froide ont-ils influencé respectivement la relance du sport italien ? Voici certaines questions auxquelles se propose de répondre le dernier ouvrage de Nicola Sbetti, intitulé Giochi diplomatici — Sport e politica estera nell’Italia del secondo dopoguerra (Jeux diplomatiques — Sport et politique étrangère dans l’Italie d’après-guerre).

Partant d’une analyse des principaux acteurs et institutions du système sportif italien et international entre 1943 et 1953, le volume entreprend une étude chronologique du développement du sport italien depuis la période de mise en quarantaine d’après-guerre jusqu’aux Jeux olympiques d’hiver de Cortina en 1956 et les Jeux olympiques d’été à Rome en 1960.

Le volume sollicite un certain nombre d’études de cas qui, d’une part, soulignent comment la politique internationale (de la guerre froide à la création du territoire libre de Trieste) a influencé la projection du sport italien sur la scène internationale et, d’autre part, comment certaines « crises sportives » (à commencer par le retrait de tous les coureurs italiens du Tour de France de 1950) ont également eu des conséquences au niveau gouvernemental et diplomatique.

Docteur en sciences politiques, Nicola Sbetti travaille actuellement à l’université de Bologne comme chargé de cours en histoire contemporaine. Ses travaux portent sur l’histoire du sport international, en particulier dans sa relation avec la politique en Italie et dans les institutions sportives internationales. Il a publié (co-écrit avec Riccard Brizzi) un ouvrage sur l’histoire politique des coupes du monde de football (Le Monnier, 2019) et, depuis 2012, a rédigé de nombreux articles en italien et anglais dans des revues académiques internationales, ainsi que co-édité Beyond Boycotts. Sport during the Cold War in Europe (De Gruyter, 2017).

Présentation de l’ouvrage

L’ouvrage, publié par la Fondation Benetton (dans le cadre des projets de recherche et d’édition que la fondation consacre à l'histoire du jeu) et Viella, sera présenté par Gherardo Ortalli (directeur, avec Alessandra Rizzi, de la revue Ludica) et Francesco Bonini (recteur de LUMSA et président de la Société italienne d'histoire du sport) en présence de l'auteur vendredi 11 septembre 2020 à 17h au siège du Comité National Olypique Italien (CONI), 15 place Lauro de Bosis à Rome.

Ouvrage

Giochi diplomatici — Sport e politica estera nell’Italia del secondo dopoguerra
Fondazione Benetton Studi Ricerche-Viella, Treviso-Rome 2020
464 pages — Prix : 30 euros - ISBN 978-88-3313-287-7

En savoir plus

http://www.fbsr.it/en/publication/giochi-diplomatici/