Jean-Jacques Rémond est psychologue et doctorant à l’Université Paris Nanterre (EA 4430 – CLInique PSYchanalyse Développement CLIPSYD, Département de psychologie). Le mercredi 13 octobre 2021, il soutiendra sa thèse intitulée « Problèmes liés aux jeux d’argent et usages excessifs liés aux écrans » et réalisée sous la direction de Lucia Romo.

La soutenance de thèse se tiendra le mercredi 13 octobre à 14h00, Salle René Rémond, en B015 située au bâtiment B « Pierre Grappin » de l’Université Paris Nanterre. Les personnes souhaitant participer doivent s’inscrire : 26008983@parisnanterre.fr

Composition du jury

  • Mme Maud BESANCON, Professeur, Université de Rennes 2 (LP3C), Présidente du jury.
  • M. Stéphane BOUCHARD Professeur, Université du Québec en Outaouais (Cyberpsychologie), Rapporteur.
  • M. Abdel Halim BOUDOUKHA, Professeur, Université de Nantes (UPRES EA 4638), Rapporteur.
  • Mme Rafika ZEBDI, Maître de conférences, Université Paris Nanterre (CLIPSYD EA 4430), Membre du jury.
  • Mme Lucia ROMO, Professeur, Université Paris Nanterre (CLIPSYD EA 4430), Directrice de thèse.

Résumé

« Nous examinons au sein de cette thèse d’une part, les usages problématiques et les addictions des formats ludiques que nous retrouvons sur les écrans (jeux vidéo, jeux de hasard et d’argent, réseaux sociaux, Internet) et la relation avec le support technologique qui y est associé (smartphone, tablette, ordinateur, autres écrans). En prenant en compte cette relation du support entre le média proposé au sein de l’écran et le matériel utilisé, nous pensons définir un comportement d’usage problématique lié à l’écran comme une expérience médiatisée capable de susciter un sentiment de présence, et pour laquelle la variable de la propension à l’immersion serait pertinente à étudier. Étudier la variable de la propension à l’immersion et les variables liées telle que celle du sentiment de présence, permet de mieux appréhender la propension d’un individu à développer des comportements d’usages excessifs selon les différents écrans pouvant conduire à présenter des addictions.

Nous proposons donc d’une part, de mieux comprendre les usages problématiques liés aux multiples écrans et les conséquences de l’exposition prolongée dès le plus jeune âge et d’autre part, de proposer un éclairage sur l’interaction entre les usages liés aux écrans et la propension à l’immersion.

Nous avons d’abord mené une phase d’étude épidémiologique sur des adultes d’une part, et des enfants et des adolescents d’autre part, afin d’entrevoir si des seuils d’engagement mesurés à l’aide d’une échelle évaluant la propension à l’immersion pouvaient être liés à des pratiques excessives selon le rapport aux différents écrans. Nous avons aussi observé au sein de cette étude le lien entre les pratiques excessives liées aux écrans, le seuil de propension à l’immersion et les comorbidités pouvant être présentées par l’individu.

Dans un second temps, une seconde étude, de faisabilité, a été réalisée, consistant en l’exposition de joueurs pathologiques à un scénario de jeux de hasard et d’argent en réalité virtuelle.

Notre modèle a de multiples implications. Nous considérons par exemple qu’il peut constituer une grille d’analyse pertinente de l’intrication des jeux de hasard et d’argent avec les jeux vidéo, ainsi que de permettre pour les praticiens thérapeutes de pouvoir reproduire les évaluations que nous proposons, en amont d’une exposition à un environnement virtuel de jeux de hasard et d’argent. De plus, il incite les concepteurs d’applications en réalité virtuelle à penser en termes d’affordances cognitives et émotionnelles. »