Hannah Freundlich a réalisé, sous la direction de Xavier-Laurent Salvador, un travail de thèse de doctorat en littérature comparée intitulé «Femme et jeu : éclairage historique et littéraire d’un stéréotype culturel axé autour de la notion de chance». Le samedi 16 septembre prochain, elle soutiendra sa thèse devant le jury suivant :

  • Élisabeth Belmas, Professeur émérite, Université Sorbonne Paris Nord ;
  • Geetha Ganapaty-Doré, PR, Université Sorbonne Paris Nord ;
  • Romain Garnier, MCF HDR, Université de Limoges (rapporteur) ;
  • Emmanuelle Hénin, PR, Sorbonne Université (rapporteur) ;
  • Thierry Lamote, MCF HDR, Université Paris Cité ;
  • Xavier-Laurent Salvador, MCF HDR, Université Sorbonne Paris Nord ;
  • Juliette Vion-Dury, PR, Université Sorbonne Paris Nord ;
  • Chantal Zabus, PR, Université Sorbonne Paris Nord ;
  • Lichao Zhu, MCF, Université Paris Cité.

Présentation

« Cette étude cherche à observer les positions variées qu’occupe la femme dans l’économie du jeu à travers des productions littéraires et artistiques. L’analyse et la comparaison de textes littéraires de différentes périodes et de différentes régions du monde nous ont permis de distinguer trois positions de la femme face au jeu. La femme peut être actrice des pratiques ludiques, ce que nous avons étudié essentiellement lorsqu’elle devient joueuse pathologique. Nous interroger sur la femme ludopathe nous a permis de constater que bien souvent le rapport des femmes au jeu touche à de nombreuses questions essentielles (rapport au monde) et existentielles (rapport à soi), relatives aux grands questionnements métaphysiques. La femme peut également occuper une position plus passive face au jeu, notamment lorsqu’elle devient l’enjeu du pari des hommes, se transformant alors en une allégorie plus ou moins sacrée de la destinée. Enfin, le jeu apparaît comme un espace de liberté entre des entités plus figées. La femme peut alors tenir la place de l’intermédiaire nécessaire en devenant l’incarnation d’une fortune tantôt favorable, tantôt défavorable. Médiatrice entre deux mondes et deux réalités, elle est celle qui possède la clé du sens. Un petit excursus dans la communauté indienne des hijra, nous permet enfin d’interroger la ligne ténue entre “être une femme” et “être comme une femme”, qui fait toucher au sacré et donne, lui aussi, le pouvoir d’apporter chance et malchance. Notre objectif est d’apporter un éclairage sur les archétypes qui président les différentes positions que peut prendre la femme face au jeu et sur les mythes qui en sont l’écho. »

Modalités pratiques :

La soutenance aura lieu le 16 septembre 2023 à 13 h.

Amphithéâtre Copernic, Institut Galilée à l’université Sorbonne Paris Nord, 99 rue Jean-Baptiste Clément, Villetaneuse.